Le 14 février 2024, les juntes militaires au pouvoir au Burkina Faso, au Niger et au Mali ont annoncé leur intention de quitter la zone franc CFA et de créer une nouvelle monnaie commune.
Cette décision, qui vise à affirmer la souveraineté économique de ces pays, est loin d’être sans risques.
Un symbole de l’héritage colonial
Le franc CFA, créé en 1945, est une monnaie commune à 14 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Il est arrimé à l’euro par une parité fixe et garanti par la France. Pour les partisans de la sortie du franc CFA, cette monnaie est un symbole de l’héritage colonial et freine le développement économique des pays africains.
Des arguments économiques controversés
Les partisans de la sortie du franc CFA avancent plusieurs arguments économiques pour justifier leur position. Ils estiment que la parité fixe avec l’euro est trop forte et nuit à la compétitivité des pays de la zone CFA. Ils affirment également que la garantie française du franc CFA limite la capacité des pays africains à mener une politique monétaire indépendante.
Des risques réels
Cependant, les économistes soulignent que la sortie du franc CFA comporte des risques réels. La création d’une nouvelle monnaie commune pourrait entraîner une instabilité financière et une dépréciation de la monnaie, ce qui pourrait avoir un impact négatif sur l’inflation et le pouvoir d’achat des populations.
Un avenir incertain
La décision du Burkina Faso, du Niger et du Mali de quitter la zone franc CFA est un pari risqué. L’avenir de ces pays dépendra de leur capacité à gérer les risques économiques et à mettre en place une politique monétaire efficace.