RDC : Jean-Jacques Mamba a rejoint l’AFC depuis Bruxelles, la Belgique s’apprête à passer du mauvais coté de l’histoire
Kinshasa, 26 février 2024 – L’ancien député national Jean-Jacques Mamba a annoncé ce lundi son adhésion à l’Alliance Fleuve Congo (AFC), un mouvement politico-militaire dirigé par Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Mamba a fait cette annonce lors d’une conférence de presse tenue à Bruxelles, en Belgique. Il a déclaré que sa décision était motivée par son désir de contribuer à la « libération » de la République Démocratique du Congo (RDC) d’un « système prédateur et corrompu ».
Kinshasa convoque l’ambassadeur de Belgique
La réaction des autorités congolaises ne s’est pas fait attendre. Le gouvernement de Kinshasa a annoncé qu’il allait convoquer l’ambassadeur de Belgique pour protester contre l’accueil réservé à Mamba par les autorités belges.
Le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, a déclaré que la Belgique « ne peut pas continuer à héberger des individus qui menacent la sécurité et la stabilité de la RDC ».
L’AFC, un mouvement controversé
L’AFC est un mouvement politico-militaire créé en 2022 par Corneille Nangaa. Le mouvement se présente comme une force de libération du peuple congolais et prône le « renversement du régime » de Félix Tshisekedi.
L’AFC est considéré comme un groupe rebelle par le gouvernement congolais. Kinshasa accuse le mouvement d’être soutenu par des puissances étrangères et de vouloir déstabiliser le pays.
La tension monte entre la RDC et la Belgique
L’adhésion de Jean-Jacques Mamba à l’AFC risque d’aggraver les tensions entre la RDC et la Belgique. Les deux pays entretiennent des relations diplomatiques difficiles depuis plusieurs années.
En décembre 2023, Kinshasa avait expulsé l’ambassadeur de Belgique en RDC après que le gouvernement belge eut décidé de suspendre sa coopération militaire avec le pays.
L’avenir de Jean-Jacques Mamba
Il reste à voir quelle sera la suite des événements pour Jean-Jacques Mamba. L’ancien député risque d’être arrêté s’il retourne en RDC.
Mamba a déclaré qu’il n’avait pas peur d’être arrêté et qu’il était prêt à « mourir pour la libération de son pays ».